
Zéro pub ? A quoi ça sert ?
L’initiative "Genève zéro pub", visant le territoire de la Ville de Genève a été déposée en 2017 par le conseiller municipal vert Jean Rossiaud. Aussitôt, celle-ci est torpillée par l’un des membres du même parti, le député Boris Calame estimant qu’elle pourrait être invalidée car mal formulée. S’ensuit un feuilleton judiciaire qui, après recours et renvois, fini par valider l’initiative. (lire la suite)
Souvenons-nous ! En janvier 2017, la ville de Genève se retrouve sans publicité suite à la fin du contrat de la SGA et de l’entrée en fonction de la régie Neo Advertising. Pendant plusieurs jours, des habitants "occupent" les 3000 panneaux pour y inscrire des messages ou y faire des dessins, plus ou moins réussis, plus ou moins critiquables. Une situation inédite qui donnera l’idée à un groupe de citoyens de lancer L’initiative «Genève zéro pub – Libérons nos rues de la publicité commerciale» afin d’interdire l’affichage commercial à Genève.
L'initiative demande de « privilégier la qualité du paysage urbain genevois en libérant l’espace public de la publicité commerciale par voie d’affichage ». Clairement, il s’agit de priver celles et ceux qui exercent une activité économique de promouvoir leur travail ou produit sur le territoire de la commune de Genève par voie d’affichage. L'initiative se garde bien pourtant d'interdire les affiches politiques qui elles, bien sûr, ... agrémentent, en temps d'élection, les rues de Genève des sourires à pleines dents, comme nous le savons toutes et tous !
Sans parler de la perte nette du revenu bien utile qui permet à la Ville de Genève de payer des charges, notamment sociales, cette étrange proposition pénaliserait sans doute aucun l'emploi de centaines de personnes actives, professionnellement parlant, dans la création et la conception d'affiches, au sein du domaine touchant la publicité et de bien des métiers, souvent artisanaux, qui servent ce secteur.
Déjà fortement malmenés par la crise des deux années passées, des petites et moyennes entreprises de ce domaine ont perdu quelques 80 % de leur chiffre d'affaires, n'aurions-nous pas intérêt à stimuler les entrepreneur/e/s et dirigeant/e/s afin de continuer d'aller de l'avant, à créer des nouveaux postes de travail, à user de leur positive énergie pour une économie florissante, riche de nouveaux potentiels à offrir aux jeunes, par exemple, plutôt que de mettre, encore et toujours, des bâtons dans les rouages ?
Aujourd'hui, un référendum, déposé fin avril, devrait permettre aux habitant/e/s de la Ville de voter cet automne ! Il reste d'espérer au bon sens populaire !
Enza Testa Haegi, présidente du CDE
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Créer mon compte & commenterMarisa Treccani | jeudi 05 mai 2022