
Ayman Hijjawi, l’homme qui venait du futur pour agiter le présent
Ces cœurs qui battent pour Genève ! Le CDE présente une rencontre mensuelle, en principe chaque dernier lundi du mois, nous amenant à rencontrer "5 coeurs qui battent pour Genève". Au départ, cette initiative est née grâce à l’ouvrage "126 battements de cœurs pour Genève", écrit par Zahi Haddad et publié par les éditions Slatkine, présentant 126 personnalités proches de la Genève internationale, dont les parcours de vie sont inspirants. Voici le portrait d'Ayman Hijjawi que vous pourrez rencontrer lors du dîner-débat lundi 29 Août.
Ayman Hijjawi
- Salmiya-Koweït City, 1963
- Entrepreneuriat en série – Geneva Singularity University
- « Un hub cosmopolite de personnes dynamiques, capables d’insuffler le changement. »
Le sourire lumineux, l’allure sereine, Ayman Hijjawi se présente comme un entrepreneur en série. Tout simplement. Comme celui qui vit au rythme d’un esprit toujours à l’écoute, en ébullition, prêt à créer, à innover. À envisager le changement, partout où il se rend sur la planète. Pourtant, son parcours commence de façon relativement classique. À Koweït City, il termine son collège, avant de s’envoler pour les Etats-Unis. Dans l’Illinois, où il décroche une licence en génie industriel de l’université Bradley. L’heure ensuite d’entrer en résistance face à l’entreprise familiale, qui représente une grande marque électronique au Proche-Orient. Ayman préfère son indépendance et faire carrière dans le tennis, qu’il pratique depuis toujours.
S’il croise la route de tous les champions de l’époque, il se voue à l’enseignement. Dans une académie au Kentucky. Pourtant, il ne lui faut pas longtemps pour réaliser que ce travail est trop « mécanique » pour lui et qu’il a besoin d’espace. Ce que lui donne finalement son père en l’envoyant dans la petite ville koweïtienne de Fahaheel, tout en bas de l’échelle de sa compagnie. Il n’en faut pas davantage pour lancer Ayman, qui ne s’arrêtera plus et s’investit toujours plus dans les affaires familiales, dont il prend la tête au moment de l’invasion irakienne, en août 1990. Pour les gérer, il s’installe à Amman, en 1991. Puis, il crée l’une des compagnies de publicité les plus cotées du Proche-Orient, avant de partir pour l’Egypte, en 1999, où il achète la compagnie nationale de téléphone et, dans la foulée, met sur le marché le premier téléphone portable arabe.
Ayman Hijjawi, l’homme qui venait du futur pour agiter le présent
Lors du « Printemps arabe », il s’installe en Suisse, où il réside déjà régulièrement. De Genève, Ayman gère son monde avec bonheur. Enthousiaste, toujours plein d’idées, il lance de nouvelles entreprises, en rejoint d’autres dont Lymo, plateforme de transport avec chauffeurs, aux ambitions géographiques illimitées. « Et le bon côté des choses, c’est que je n’ai besoin que de mon téléphone et de mon canapé. » Ainsi, Ayman reste agile, toujours en alerte. Il veut aussi avoir du temps pour sa famille, ses enfants. Les siens, sans oublier ceux de la Fondation Hijjawi, fondée par son père en 1983. Un collège à Irbid pour futurs ingénieurs, auquel Ayman a ajouté un établissement à Naplouse pour parler de technologie. L’un de ses chevaux de bataille. « Nous voulons y apporter une éducation solide à nos étudiants et aussi à nos professeurs. Parler des grandes réussites économiques actuelles qui s’appuient sur les innovations et le web dans leur réponse aux défis qui font face à l’humanité. Il s’agit d’améliorer le présent tout en façonnant le futur. »
Cette volonté de transformer nos sociétés trouve son écho dans la « Singularity University », véritable poumon de la Silicon Valley, hébergé par la NASA, qui réunit des spécialistes de domaines tels que les biotechnologies, l’aérospatiale, la robotique, les nanotechnologies, la blockchain, l’intelligence artificielle. De cette vision, Ayman s’est inspiré et il organise désormais à Genève des conférences avec les plus éminents représentants de ce puissant incubateur de start-ups. Des exposés visionnaires auxquels chefs d’entreprise et leaders d’opinion se bousculent. Véritable « homme du futur », Ayman s’appuie, pour arriver à ses fins, sur le « YPOYoung President’s Organization », le réseau mondial des chefs d’entreprise, qui emploie quelque seize millions de personnes et qu’il préside.
Insatiable, curieux, Ayman trouve encore le temps de s’investir dans des associations phares, comme « B8 of Hope » pour soutenir les efforts de paix au Proche-Orient, ou « Challenge to Change » pour inspirer et aider des femmes à occuper des postes à haute responsabilité. Une âme de « disrupteur ». pour démocratiser toujours un peu plus les savoir-faire et améliorer les conditions de vie sur la planète.