
A l'heure de l'horlogerie et... sacré Voltaire !
On l’espérait de retour, après les deux années passées en mode uniquement digital, Watches and Wonders Geneva a pris ses quartiers, tant en format physique qu’en partie digitale depuis ce mardi 30 mars. Jusqu’au 5 avril, Genève accueillera ce Sommet horloger, lové dans Palexpo, devenu écrin. Il est prédit comme le plus important salon du genre au monde et réunira de nombreux acteurs de cette industrie si précieuse pour la Suisse.
Le traditionnel Salon de Bâle ayant décidé de fermer ses portes, nul doute que Genève peut travailler pour assumer ce brillant flambeau d’élégance certes, mais aussi d’investissements !
Que ce rendez-vous annuel nous permette aussi d’explorer d’autres marques, d’autres manufactures, d’autres concepts horlogers qui enrichissent l’offre sans cesse attendue et renouvelée des trésors qui ornent les poignets, précieusement, ou les coffres et les collections des passionnés.
C’est pourquoi, pour prendre part à la fête, autrement, le Cercle des Dirigeants d’Entreprises vous invitent, jeudi 7 avril prochain, à visiter de manière exclusive, la manufacture de Witt, pour connaître l’histoire passionnante de cette jeune marque, ses ambitions et visiter ses ateliers.
Et pour citer Voltaire qui voulait, au 18ème siècle, « enseigner l’heure à l’Europe, « Je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait point d’horloger ! »
Car, en effet, un point d’histoire permet toujours quelques réflexions, dans l'esprit du CDE "Ensemble, on est tellement plus forts" !
Donc ! "Enseigner l'heure à l'Europe" : c'est le défi que relève Voltaire en contribuant activement au développement de l'horlogerie à Ferney de 1770 à 1778. Bailleur de fonds, il prête de l'argent sans intérêt aux natifs émigrés de Genève. Pourvoyeur de logements, fournisseur de matériaux, il approvisionne les horlogers en or. Chef d'entreprise enthousiaste, il encourage les paysans gessiens et jurassiens à abandonner la terre pour l'horlogerie. Ambassadeur d'exception, il met à contribution son réseau de relations pour faire de la « réclame » et placer des montres auprès de la Cour et des ambassades françaises à l’étranger. Les progrès de son industrie sont rapides, la manufacture royale de Ferney emploie cinquante ouvriers.
A côté d'elle, existe cinq autres manufactures. Ferney devient une bourgade de quatre-vingt maisons et mille deux cent habitants. Le développement de cette industrie horlogère suscite de vives inquiétudes à Genève qui voit sa production diminuer d’un cinquième, soit six mille montres pendant cette période. Le savoir-faire du patriarche ne suffira pas pour rivaliser avec l'organisation commerciale et industrielle plusieurs fois séculaire des Genevois qui mettront un terme à la suprématie voltairienne.
Enza Testa Haegi, présidente du CDE
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