26 juin 2023 | Hôtel Président-Wilson - Quai Wilson 47 | ||
15h00 | 1200 Genève | ||
GENEVE | CH | ||
En partenariat avec La Chambre de Commerce Suisse-République Démocratique du Congo, CCSC, le Cercle des Dirigeants d’Entreprises, CDE organisent l'atelier de réflexion sur le thème :
« Collaboration publique privée, ensemble pour le défi énergétique : comment assurer localement une production responsable pour les batteries électriques».
1. Contexte
La RDC représente plus des deux tiers de la production mondiale de cobalt, et n’a pas toujours maximisé les avantages économiques de ce minerai en raison d’une infrastructure, d’une technologie, d’une capacité logistique et d’un financement limité et de l’absence de politiques appropriées pour encourager la valeur ajoutée locale. Et pour répondre à ce défi, le gouvernement de la République s’est doté d'un établissement public dénommé Conseil Congolais de la Batterie (CCB). Selon le rapport de la CNUCED[1], le marché mondial de cathode à base de lithium, la batterie automobile rechargeable la plus courante, était estimée à 7 milliards de dollars en 2018. Il devrait dépasser plus de 58 milliards de dollars d’ici 2024. Aussi, estime le même rapport « L’augmentation de la demande pour les matières premières stratégiques utilisées dans la fabrication des batteries de voitures électriques ouvrira davantage de débouchés commerciaux pour les pays qui fournissent ces matériaux », notamment la RDC. Mais pour la CNUCED, il est aussi important pour les pays fournissant ces matériaux « de développer leur capacité à remonter la chaîne de valeur ». Surtout que la majeure partie de la valeur ajoutée aux matières premières utilisées dans la fabrication des piles rechargeables est générée en dehors des pays qui produisent ces matériaux.
2. Problématique
La RDC compte en effet sur ses réserves de 400 millions de tonnes de lithium et 25 millions de tonnes de cobalt. Et aujourd’hui, elle est la « destination la plus compétitive au monde pour installer des usines de fabrication de batteries », dans la perspective de capter une partie des « 8.000 milliards de dollars » de revenus issus de la vente de véhicules électriques à l’horizon 2025. Le marché sera évalué à « 46.000 milliards d’ici 2050 »[2].
Le ministère de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique du Congo a institué en avril un Centre Africain d’Excellence pour la Recherche et l’Innovation sur les Batteries (CAEB). Cet établissement est implanté à Lubumbashi, dans le sud-est minier de la République démocratique du Congo. Il est rattaché à la Faculté de Polytechnique de l’Université de Lubumbashi. Ce centre de recherche et de formation, à vocation africaine, s’inscrit dans un vaste projet qui inclut le Conseil des batteries de la RDC, chargé de mettre en œuvre les orientations du gouvernement de la RDC en matière de batteries et de transition énergétique, et l’implantation d’une ZES dans le Haut-Katanga, où seront fabriqués des précurseurs de batteries et des batteries pour véhicules électriques.
Le CAEB est l’organisation par excellence de l’expertise, de l’innovation, du savoir-faire technologique, des infrastructures et de la stratégie de croissance des revenus de l’industrie des batteries au plan national. Il a pour mission de convertir les ressources de la RDC en matériaux et équipements de conversion (qui incluent les batteries, les super condensateurs, les cellules photovoltaïques et les capteurs piézoélectriques) et de stockage d’énergie. C’est l’organe qui porte les ambitions légitimes de la RDC dans sa vocation de participer à la transition.
A cet égard, la RDC tient à la bonne gouvernance des ressources naturelles et le respect des droits de l’homme et plusieurs rapports dont ceux de l’ITIE sur la bonne gouvernance et la transparence du secteur minier montrent que le pays est en progrès et les entreprises installées dans le pays respectent un code d’éthique de bonne gouvernance ainsi que les dispositions de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
3. Objectifs.
Cet après-midi de réflexion sur la valorisation d'une chaîne des valeurs des batteries a pour objectifs :
[1] www.unctad.org
[2] L’étude réalisée par Bloomberg à la demande des partenaires de la RDC, a démontré que le coût de production des précurseurs des batteries en RDC fait d’elle la meilleure destination au regard de sa compétitivité révélée à travers les indicateurs objectivement vérifiables.
PANEL I : Comment sortir de la dépendance à l’égard des produits de base ? (Modérateur : Richard Mukundji, Administrateur à la CCSC |
|||
Exposé 1 : Sortir du piège de la dépendance à l’égard des produits de base par la technologie et l’innovation, |
Ambassadeur de la RDC auprès des institutions des Nations Unies, Jean Paul Empole |
||
Exposé 2 : Facilitation, diversification de la recherche par l’innovation, |
Conseil Scientifique Nationale, Prof Pius PIANA John Poté, UNIGE, EPFL, Muswa Katya (Lausanne, Suisse) |
||
Exposé 3 : Conception de modèle de financement d’impact durable et innovant |
4 I P groupe, Genève, Suisse, Christian Kingombe, |
||
ECHANGES, QUESTIONS, REPONSES, |
|||
PANEL II : Quelle gouvernance pour la valorisation de la chaîne des valeurs de batteries électriques en RDC ? (Modérateur Emile Osumba, Président de la CCSC) |
|||
Exposé 4 : - Production du Lithium en RDC, de la matière première[E1] à la création d'une chaîne de valeur. Présentation du modèle et des projets |
CAEB, Professeur Kanda, |
||
Exposé 5 : Gouvernance stratégique : Présentation des objectifs et des nouveaux animateurs du Conseil Congolais de la Batterie (CCB) |
Conseil Congolais de la Batterie (CCB), Vuko Ndondo |
||
Débat et discussion & networking & apéro 19h30 : repas-partages sur inscription |