
Abir Oreibi, l’apprentissage et l’ouverture au monde au service des start-up
Ces cœurs qui battent pour Genève ! Le CDE présente une rencontre mensuelle, en principe chaque dernier lundi du mois, nous amenant à rencontrer "7coeurs qui battent pour Genève". Au départ, cette initiative est née grâce à l’ouvrage "126 battements de cœurs pour Genève", écrit par Zahi Haddad. et publié par les éditions Slatkine, présentant 126 personnalités proches de la Genève internationale, dont les parcours de vie sont inspirants. Voici le portrait de Abir Oreibi que vous pourrez rencontrer lors du dîner-débat du lundi 27 juin.
Abir Oreibi
- Benghazi, 1969
- Innovation – Lift Global
- « Les Objectifs de développement durable qui ont été adoptés par l’ONU et abordent toutes les thématiques importantes du moment. »
L’innovation a remis l’humain au cœur de nos sociétés, car elle permet d’adapter toujours plus les services aux besoins des clients. Encore faut-il réfléchir à la durabilité d’une entreprise et aux valeurs sur lesquelles elle entend se développer. » Abir Oreibi voit grand. Large. Elle qui rêve d’impact social positif, grâce à son « Lift Global », mammouth genevois de l’accompagnement au changement, un peu partout dans le monde. « Pour y arriver, il faut apprendre. » S’ouvrir. Comprendre et évoluer.
Une philosophie basée sur l’éducation que son père a transmise à Abir. Stricte et totalement dédiée au savoir, à la lecture, au développement de l’esprit. Ce père qui, pour faire des études en économie aux Etats-Unis, a bénéficié d’une bourse. « Une première dans la Libye des années 1950. » Un cadeau inestimable de la vie qui l’a mené à représenter son pays au GATT, l’ancêtre de l’OMC. Une belle réussite qui éclot au Petit-Saconnex, dès 1974. Abir a cinq ans. Elle grandit et fait sa scolarité dans un milieu polyglotte et multiculturel, avant de décrocher une licence en sciences politiques. Et de mettre le cap sur Hong Kong pour rejoindre son fiancé. Dans ce qui est encore une colonie britannique, Abir ajoute à son parcours académique l’étude des conséquences qu’aura la rétrocession à la Chine du « Port aux parfums ».
Elle trouve ensuite un poste dans l’organisation de conférences internationales et entre dans le monde des télécoms : « À l’heure de la dérégulation des marchés asiatiques, juste avant le boom d’Internet. » Un contexte particulier et une mission « passionnante » qu’elle poursuit ensuite depuis Bangkok. Avant de débarquer à Shanghai. Une mégalopole qui se positionne, en ce vingtième siècle finissant, dans la modernité du nouveau millénaire. En témoin privilégié de ce monde qui bascule, Abir en profite pour apprendre le mandarin et changer d’horizon en promouvant des échanges artistiques entre l’Europe et la Chine. L’occasion d’observer les « problématiques soulevées par une génération d’artistes qui n’a pas connu la révolution culturelle ».
L’apprentissage et l’ouverture au monde au service des start-up
Malgré son départ pour Londres en 2000, Abir garde l’Empire céleste dans son quotidien. Un ami lui présente Jack Ma, tout jeune fondateur de la plateforme en ligne Alibaba. Cette fois, Internet est bien lancé et Abir développe la stratégie d’entrée sur le marché européen de ce qui va devenir une phénoménale réussite du commerce électronique. Elle y passe huit « années formidables » comme directrice générale pour l’Europe, l’Afrique et le Proche-Orient. Pourtant, après l’entrée en bourse du site, Abir se cherche de nouveaux défis. Réinstallée à Genève, elle se lance dans la communication. Avant de reprendre les conférences « Lift » en 2011 et de donner un essor international à cet élévateur de start-up branchées innovation.
Un succès qui évolue au rythme d'Abir et de ses envies. Des trois casquettes avec lesquelles elle jongle à cent à l’heure. Dans le secteur public, elle participe à Innosuisse et promeut l’innovation helvétique à travers le monde. Dans le privé et les conseils d’administration de grandes entreprises, elle soutient la transformation digitale en développant de nouveaux modèles d’affaires. Le reste de son temps est consacré à des programmes d’encadrement d’entrepreneurs qu’elle met en place à la HEAD et dans les Hautes écoles spécialisées. « À Genève ou à l’étranger, j’organise des rencontres et mets en relation des jeunes, des CEO et des gouvernements pour qu’ils puissent trouver ensemble les solutions les plus adaptées à l’évolution de nos sociétés. C’est de l’intelligence collective. » C’est aussi, en filigrane, la notion d’apprentissage si chère à Abir, cette ouverture au monde qui permet de saisir chaque occasion, à des moments-clefs de sa propre histoire.
Zahi Haddad
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